Vous souhaitez délimiter votre jardin avec une belle clôture, mais la nature de votre sol vous inquiète ? Un terrain sableux, fraîchement remblayé ou tout simplement peu compact n’est pas forcément le plus adapté. Personne n’a envie de voir ses poteaux se pencher à la première grosse pluie ou au premier coup de vent !
Rassurez-vous, poser une clôture solide et durable sur un sol meuble est tout à fait possible. Le secret réside dans une bonne préparation et un bon ancrage des poteaux.
Pourquoi un sol meuble complique-t-il la pose d’une clôture ?
Un sol est qualifié de « meuble » lorsqu’il manque de cohésion et de densité. C’est le cas des sols sableux, limoneux ou des terres de remblai qui n’ont pas eu le temps de se tasser. Le problème principal est que ce type de sol n’offre pas une résistance suffisante pour maintenir un poteau de clôture parfaitement droit.
Le poteau, une fois scellé, risque de bouger avec le temps sous l’effet de son propre poids, de la tension du grillage ou de la pression du vent sur les panneaux. Une fondation inadaptée dans un tel sol est la garantie de voir sa clôture pencher et se déformer rapidement.
Analysez la nature de votre sol avant de commencer
Pour connaître la nature de votre sol, creusez un trou d’environ 40 à 50 cm à l’emplacement d’un futur poteau pour observer la composition de la terre.
- Sol sableux : Très friable, il s’écoule facilement et n’offre quasiment aucune tenue. Il nécessite les fondations les plus importantes.
- Sol limoneux ou argileux gorgé d’eau : Il peut être instable et bouger en fonction des conditions climatiques (gel, sécheresse).
- Terre de remblai : C’est une terre qui a été rapportée et qui n’est pas encore compactée. Sa stabilité est très faible et imprévisible.
La solution radicale : les fondations en béton
Sur un terrain instable, la réalisation de plots en béton pour chaque poteau est la méthode la plus fiable. Oubliez les standards de pose pour sol normal, ici, il faut voir plus grand et plus profond. Pour assurer un ancrage à toute épreuve, il est conseillé de creuser des trous d’au moins 40 cm de côté pour une profondeur de 50 à 60 cm. Ce volume important va créer un véritable dé de béton qui agira comme un contrepoids et offrira une large surface d’appui, empêchant le poteau de basculer.
Le processus est simple mais demande de la rigueur. Après avoir creusé, placez votre poteau bien au centre et parfaitement d’aplomb à l’aide d’un niveau. Calez-le temporairement puis coulez votre béton. Assurez-vous que le béton enrobe bien toute la base du poteau. Il est crucial de laisser le béton sécher complètement pendant plusieurs jours avant de fixer les panneaux ou de tendre le grillage. Cette patience est la clé d’une installation réussie et durable.
L’importance des jambes de force
Dans le cas d’une pose sur un sol meuble, les jambes de force ne sont pas une option, mais une obligation. Ces poteaux de renfort, posés en diagonale, permettent de contrer les forces de traction et de compression qui s’exercent sur la clôture.
Elles sont indispensables aux poteaux de départ, d’arrivée et d’angle. Sur une longue ligne droite, il est également recommandé d’en ajouter tous les 25 mètres en renforçant un poteau intermédiaire. Elles apportent une rigidité structurelle à l’ensemble et soulagent considérablement la pression sur les scellements individuels.
Quel type de clôture privilégier pour un sol instable ?
Le poids et la prise au vent de votre clôture ont un impact direct sur la contrainte exercée sur les fondations. Si votre sol est particulièrement meuble, un grillage souple sera toujours moins contraignant qu’une clôture en panneaux rigides, surtout si vous prévoyez d’y ajouter un brise-vue.
L’occultation transforme votre clôture en véritable voile, multipliant la force exercée par le vent sur chaque poteau. Si vous optez pour une clôture lourde et occultante, vous devrez impérativement surdimensionner vos plots en béton pour compenser ces contraintes supplémentaires.




